Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme et cérémonie d’hommage à Nelson Mandela : une date, deux évènements, un même sens

10 décembre 2013

Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme et cérémonie d’hommage à Nelson Mandela : une date, deux évènements, un même sens

La date du 10 décembre a été choisie chaque année pour commémorer l’adoption en 1948, à la même date, de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Ce jour a une signification particulière cette année en raison de la cérémonie d’hommage de celui qui a le plus incarné les idéaux tracés dans cette Déclaration, idéaux qui ont pour nom droits de la personne, liberté, égalité et humanité, Nelson Mandela (Mvezo, 18 juillet 1918-Johannesburg, 05 décembre 2013).

La DUDH renferme en seul document l’affirmation solennelle de la liberté et de l’égalité (art.1) de tous les êtres humains, sans aucune discrimination (art.2). Elle reconnaît à chaque personne des droits civils et politiques  comme le droit à la vie, l’interdiction de la torture, le droit à un recours collectifs (les articles 3 à 16, art.18,…) et des droits économiques, sociaux et culturels comme le droit à la propriété, le droit à la sécurité sociale, le droit au travail (art.17, art.22, art.23…).

Le combat de Nelson Mandela, de ses compagnons et compagnes de lutte s’oriente dans la même direction que la DUDH. Ils se sont levés pour lutter contre l’un des régimes les plus abjects que l’humanité ait eu à connaître, l’apartheid. Ce système mis en place avait pour fondement la séparation des races, la négation de l’être humain, en l’occurrence les noirs d’Afrique du Sud et les violations arbitraires des droits de la personne.

Cette lutte pour les libertés et les droits de la personne devrait être inlassablement poursuivie. Il y a espoir de voir la peine de mort totalement aboli, la torture et autres peines et traitements inhumains exempts de toute impunité, les droits économiques mis en œuvre en faveur de tous et toutes… Les actes de chaque individu et de chaque organisation comptent pour l’édification d’un tel projet de société pour l’humanité. Les appels d’Amnesty international (AI) contre la peine de mort et la libération des prisonniers, les initiatives de la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) en faveur des droits de la personne, les programmes de Human Rights Watch (HRW) contre l’impunité et bien d’autres actions ce genre s’inscrivent parfaitement dans cet idéal promu par la DUDH et qui a servi de réceptacle à l’œuvre de N. Mandela.

L’heureuse coïncidence de ces deux évènements en ce 10 décembre est à saluer car l’humanité a toujours besoin de modèle d’unification; la DUDH et N. Mandela en constituent les symboles vivants. Comme le disait si bien, d’ailleurs, N. Mandela : « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres ». Ces paroles font écho à l’article 28 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, une disposition qui stipule que : « Toute personne a droit à ce que règne, sur le plan social et sur le plan international, un ordre tel que les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration puissent y trouver plein effet ». Le règne d’un monde de liberté et de respect des droits de la personne est ainsi érigé au rang d’un droit de la personne pour chaque être humain!

Yaako Madiba! Bonne fête pour la Journée internationale des droits de l’homme!

Thierno Soueymane Barry, Baabaen

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